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15 octobre 2010

Les mots

Les mots.....ces lettres qui, mises par petits groupes dans un certain ordre et bout à bout, nous permettent de communiquer..

Ces mot, as-t'on une vague idée du nombre que l'on en prononce chaque jour?? moi pas en tout cas, ce que je sais c'est qu'ils peuvent nous faire rire, parfois pleurer aussi, et le plus souvent ils sont la pour nous donner l'illusion de se sentir moins seuls.. 

Ces mots, je les alignes fébrilement sur l'écran de mon ordinateur, je tappe sur ce clavier qui remplace ma voix, j'essaie de faire passer des messages, des émotions, des désirs aussi.

Quand j'avais vingt ans les "chats" et autres MSN n'existaient pas.. on prenait le temps de se parler, d'écrire de belles lettres sur un papier choisi avec soin et de s'appliquer à une jolie calligraphie. Fini tout ça, les touches ont remplacé l'encre et les buvards, les mails ont suplanté les lettres......le facteur s'ennuie.

Parfois les mots ne servent à rien, un regard suffit, une expréssion, un sourire, une attitude , et tout est dit.

J'aime me servir des mots, jouer avec, les tourner dans tout les sens, les faire rebondir, s'entrechoquer, leur faire dire des choses parfois inavouables, guérir mes maux..

Je ne trouve pas les mots.. mes mots ont dépassé ma pensée.. toujours une histoire de mots.. le présentateur de journal télévisé qui lit des mots terribles sur son prompteur: catastrophe,guerre, mort, meurtre..... le prêtre qui trouve des mots apaisants: paix, espoir, amour.

Qu'est ce qui m'arrive à moi ce soir? personne à qui parler? seul avec mes mots à moi? Que vais'je en faire? Chatter comme on dit aujourd'hui? quel drole de mot que celui la.. "chatter". et pourquoi pas "speaker" au point ou on en est hein.. " ce soir je vais "speaker".. t'es sur quel Speak toi?

C'est assez incroyable comme on peut aussi facilement, avec juste nos dix doigts, et quelques mots pas toujours bien choisis, faire du bien à quelqu'un ou au contraire le blesser, sans meme n'avoir jamais vu notre interlocuteur d'un soir ou d'une vie.. à peine croyable aussi comme les mots ont un pouvoir qui peut etre dévastateur.

Est il possible de s'attacher à des mots qui défilent sur nos écrans? à la personne qui les tappes? ressentir des émotions simplement en lisant ses mots?? éprouver un manque quand les mots ne sont plus la? ou qu'ils se font rares?, pleurer devant un écran?? c'est fou ça non? que faire? éteindre cet ordinateur source de tout mes maux et disparaitre sur la pointe des pieds pour ne plus souffrir? baisser les bras?.. ne plus toucher ce maudit clavier?, ou alors se battre pour trouver les mots justes qui toucheront au coeur.. bah.. allez dans le fond tout ça reste virtuel, je continuerai a débiter mes mots à moi, avec mes sentiments, avec mon coeur..

Tout est dit, plus un mot !!

 

 

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10 novembre 2007

Bali

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Bali, l'île des dieux...Mon plus beau voyage à la découverte de cette île à l'architecture si particulière.
A l'évocation de Bali, on s'imagine en premier lieu la fête et les plages de sable fin. Or Bali c'est aussi et surtout la possibilité d'allier aux plaisirs du rivage, la magnificence des paysages de rizières, de montagnes et de volcans. Des coutumes religieuses uniques et un accueil de la population inégalé. Notre lieu de résidence principal, Kuta Beach, est le lieu touristique le plus prisé par les amateurs de shopping, de surf et de vie nocturne.
Après quelques jours de détente les pieds dans l'eau, nous sommes partis à la découverte de cette île aux multiples facettes.
Cap au nord, dans la région de Lovina, une ambiance particulière, de belles plages de sable volcanique...se laisser porter au gré des évènements...
Les offrandes quotidiennes, les innombrables cérémonies rythment un calendrier où les jours et les heures se confondent. Les balinais sont profondément respectueux de la tradition, mais convient avec l'hospitalité qui leur sied, les touristes à assister à leurs cérémonies. Tous les jours nous assistions aux gracieuses processions d'hommes et de femmes revêtus de leurs plus beaux atours. Les offrandes déposées chaque matin rendent hommage aux bons esprits, tandis que d'autres négligemment placées sur le trottoir devant l'entrée des maisons, ont pour but d'apaiser les mauvais démons. Les bons esprits habitent les montagnes et apportent la prospérité, tandis que les démons se cachent sous la mer.
Après quelques heures de route dans notre "capricieuse" voiture de location, (laquelle manifestait sa grand'soif tout les dix kilomètres par un grand nuage de vapeur...), le centre de l'île avec ses volcans et ses lacs d'altitude. Un autre visage de Bali. La fraîcheur ambiante qui contraste avec la chaleur étouffante du sud. Encore quelques kilomètres le long de paysages d'une beauté à couper le souffle, et nous voiçi arrivés à Ubud, niché au coeur des rizières en terrasse.
Musées, artisanat local et beaucoup (trop) de touristes....Il faut s'éloigner un peu du centre pour de petites balades dans les villages alentours afin de s'imprégner vraiment de ce paradis.
A tout cela s'ajoute une cuisine locale variée et les fruits si parfumés et savoureux. La multitude de petites échoppes d'où s'échappent des senteurs puissantes font notre bonheur tout au long de ces journées enchanteresses.
la douceur de vivre, la beauté naturelle des paysages font de cette île un petit paradis terrestre.
J'y retournerai bientôt.....

21 octobre 2007

Quelle famille...!!

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On écrit beaucoup de niaiseries sur la famille, on tourne des feuilletons à l'eau de rose, des publicités indécentes nous la montrent au petit déjeuner rayonnante de vitamines et d'amour. Cela ne se passe pas du tout comme ça.
La famille ce n'est rien que le hasard qui a fait se croiser dans des lits, des hommes et des femmes insouciants des conséquences de leus ébats.
Mes parents méritent le respect et l'amour que je leur porte, Christine ma petite soeur est mon soleil de chaque instant. Au-delà de ce premier cercle, il ne faut pas me demander l'impossible.
Qu'ai-je à dire à la ribambelle de cousins, cousines, petits cousins, qui puissent les intéresser?. Même s'ils ont de bons sentiments pour moi, je ne suis pas la première de leur préoccupations. je ne leur en veut pas, ils ne sont, pas plus que moi, tenus au devoir de famille. Ma soeur Christine qui est une bonne fille, adore danser avec eux aux anniversaires, aux baptêmes...très bien. Pourquoi irais-je danser ou en camping avec ces gens? Non! Toujours les mêmes refrains, les mêmes rengaines, les mêmes questions aussi..."Alors? tu te maries quand mon petit Marco? moi à ton âge j'étais déjà père de famille". L'oncle de Milan qui me tiens ces propos oublie juste de préciser qu'il a été marié deux fois et divorcé tout autant...Mon oncle a la mémoire sélective!
Quitte à passer pour un sauvage ou un associal, je trie avec le plus grand soin les invitations aus fêtes de familles et autres réjouissances...Ce n'est pas pour moi, je ne m'y sens pas à l'aise, je prétexte mille choses pour m'éviter ce qui pour moi est un tourment. Ma soeur qui me connait par coeur, enfin presque, ne me tiens jamais rigueur de mes innombrables défections.
Ma vraie famille je l'ai aussi choisie... J'ai adoré comme s'il étais mon vrai grand-père, un monsieur chez qui nous vivions, mes parents ma soeur et moi. "Lui qui allait m'apprendre à être, ce que modestement je suis"...disait la chanson. Mes vrais amis aussi qui sont ma famille, celle que j'aime.
Enfant, ma famille se résumait pour moi aux vacances en Italie. Tous les ans en août c'était l'expédition. Nous partions avec mes parents passer un mois dans la famille...avec arrêt obligatoire à Milan pour ne vexer personne...Et Milan au mois d'août je ne le recommanderai pas à mon pire ennemi!. Je me souviens surtout de la chaleur étouffante du minuscule appartement de ma grand-mère. Nous y passions une nuit, une nuit de trop pour moi qui avait hâte de continuer le voyage vers la fraicheur des montagnes des Dolomites. le lendemain, rituel immuable, visite à une tante, soeur de mon père et religieuse...Femme impréssionnante pour moi, qui me bénissait à chaque tournure de phrase.
La famille toujours... Un mois à la campagne, oncles, tantes, cousins, cousines...La vaste propriété avec ses champs de maìs, ses forêtes toutes proches, sa rivière, était pour moi l'occasion de nombreuses escapades en solitaire, mes seuls moments de calme loin du brouhaha permanent de cette famille joyeuse...
Ma famille c'est aussi des drames, des cris et des pleurs. Un cousin assassiné au bout du monde, un autre mort sur une route un matin d'automne, des parents inconssolables... La famille qui se disperse, qui divorce, qui a toujours quelque chose à dire sur les autres...Du mal de préférence!
Décidément la famille ce n'est pas ma tasse de thé. Je n'écris pas à Noêl ou aux anniversaires, je ne vais pas non plus aux enterrements...A celui de ma maman, il y a deux ans, j'aurais voulu être seul avec ma vraie famille, celle que j'aime par dessus tout. Toutes ces pleureuses venues d'Italie, ivres aussi en ce qui concerne une de mes tantes...la classe!!  Ah elle est belle ma famille!  On y trouve de tout!, même des témoins de jéhovah qui se sont fendus d'une lettre de condoléances accompagnée d'un prospectus de propagande de leur maudite secte! A vomir!
Je viens de me relire là...On va me traiter de fou, se dire que je n'ai pas de coeur...
C'est tout le contraire, j'ai un coeur gros comme ça, j'ai simplement besoin de calme, de sérenité, d'amitié, de balades, de forêts, de chants d'oiseaux, du parfum des fleurs...
Comme je l'écrivais plus haut dans ces pages, au delà de ce premier cercle familial, il ne faut pas me demander l'impossible...
On ne me le demandera pas.


7 octobre 2007

Mon coin de paradis...

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5 octobre 2007

La vieille maison

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Le train s'est arrêté dans un crissement métallique en gare des Tuilleries, dans la banlieue de Genève. Plusieurs jeunes gens, valises à la main, un peu perdus de se trouver là en sont descendus. Parmis eux, mon père..
Cela se passe vers la fin des années cinquante. Mon père a quitté le matin même son village natal du nord de l'italie, un de ces villages perdus au coeur du Piémont. Un décor digne d'un film de Dom Camillo...La même église, la place du village où les hommes assis aux terrasses des cafés, jouent aux cartes pour tromper l'ennui. Il n'y a pas de travail pour tout le monde là bas. Mon père a le coeur lourd, contrat de travail en poche, il a tout laissé derrière lui. Espérer une vie meilleure içi, et pourquoi pas fonder une famille...Mon père n'a pas trente ans.
Quand il évoque ses souvenirs, mon père a les yeux qui brillent, des années de dur labeur à confectionner des briques, l'enfer des fours, la vie en communauté avec d'autres compatriotes, le rascisme aussi. Dans ces années là, des cafés avaient placardé ce sinistre avertissement sur leur devanture:" interdit aux chiens et aux Italiens"... la Suisse, terre d'accueil et de toutes les libertés!
Quelques années plus tard, mon père a rencontré ma mère, et un an après je suis arrivé. Des gens fortunés cherchaient un couple pour s'occuper de la cuisine et du jardin. Ils ont étés séduits par ce couple et ce petit garçon qui souriait tout le temps...Voilà comment nous sommes, mes parents et moi, arrivés dans la Vieille Maison.
C'est là que j'ai grandi, c'est là aussi que j'ai vécu les plus belles années de ma vie, des moments terribles aussi...
La Vieille Maison est située à Grange-Canal, à quelques minutes d'içi où j'écris ces lignes. Une grande et noble batisse avec sa cour pavée, son pigeonnier, sa fontaine de pierre et son merveilleux jardin.
Nous vivions dans une petite pièce au rez de chaussée et une chambre au premier. Maman faisait la cuisine pour les maîtres de maison, et papa s'occupait du jardin quand il rentrait de son travail.
Le maître des lieux, un ingénieur à la retraite, m'emmenait parfois avec lui dans sa "coccinelle" faire quelques courses. J'étais si fier moi, assis à l'arrière, je ne pipait mot, regardant le monde défiler par la petite fenêtre sous le regard attendri de Monsieur C. Il est devenu un peu mon grand père de substitution, mes parents ayant perdu leurs parents jeunes, à l'exception d'une grand mère vivant à Milan. Je me suis très vite attaché à ce grand bonhomme qui, vu de ma hauteur me parraissait un géant...Un géant au coeur tendre. Ma petite soeur Christine est arrivée quelques temps après. La Vieille Maison avait le coeur en fête, nos jeux, nos cris, nos larmes aussi l'égayaient.
la cueillette des framboises et des groseilles, l'odeur de la confiture que ma mère brassait dans un chaudron de cuivre cabossé. Le bonheur pour deux enfants.
Les années, les saisons se sont écoulées ainsi, simples et tranquilles dans ce havre de paix Il y avait ce grand jardin fleuri qu'entretenait mon père ainsi qu'un potager et des arbres fruitiers où j'allais chaparder des cerises et des pires la saison venue. Les hivers en ce temps là n'étaient pas ceux d'aujourd'hui, il y avait de la neige...Que de batailles de boules de neige avec ma soeur, bonhommes de neige aussi...deux cailloux pour les yeux et une carotte, subtilisée en cuisine, en guise de nez et le tour était joué.
L'été mes parents nous emmenaient dans la famille en Italie. Un mois entier loin de la Vieille maison que j'aimais tant J'avais hâte d'y revenir, c'était là chez moi et nulle part ailleurs.Je me suis vite fait des copains, on faisait les fous dans les champs de blé et de colza qui entouraient la propriété, des bêtises aussi...autour de l'église St Paul...faire des frayeurs au curé, comme sil en avait eu besoin le pauvre, déjà âgé et malade... les enfants sont cruels.
En cette fin d'été là, quand le ciel devenait rouge vers la fin de l'après midi, quand la glycine qui serpentait le long du mur de la maison nous enivrait de ses parfums, j'allais moi sur mes six ou sept ans.
La vie a continué, j'ai grandi, l'école, les copains, les bêtises toujours...Jeux innocents.
Quand j'ai quitté ce coin de mon enfance, l'année de mes quinze ans, pour aller vivre avec mes parents dans un grand appartement à quelques pas de là, je savais que j'y laissais mon coeur.
J'y habite encore aujourd'hui dans cet appartement, à deux pas de mon père et des souvenirs de ma mère. En avril dernier j'y suis retourné dans la Vieille Maison...Pas seul non! accompagné de mon père, de ma soeur et de ses trois enfants, à l'invitation de la fille de nos anciens patrons.
J'ai revu le jardin, le grand peuplier qui agite son feuillage et taquine les cieux. Entrer dans la maison a fait briller mes yeux...J'ai senti près de moi une tendre présence...Le temps a passé et me revoilà...
Toute mon enfance était là! intacte, comme si je l'avais quittée la veille. Tout ce qui me paraissait immense autrefois, je le trouvais minuscule à présent...la fontaine, le pigeonnier, notre chambre...
la Vieille Maison s'est laissé cerner par le béton. La où vivaient des arbres, la ville est là! A la place des champs de blé s'élève un home, plus loin un immeuble résidentiel, là une place de jeux. Mais la Vieille Maison ne se laissera pas déraciner! Elle est classée à présent.
Avant de m'éloigner, j'ai repris mes esprits, j'ai cueilli dans le jardin un bouquet de jonquilles...
La Vieille Maison se souviens-t-elle d'un petit garçon qui l'aimait tant?...

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23 septembre 2007

Le manque

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Des jours d'angoisse insoutenables, les pires de ma vie, il y a deux ans içi, notre dernier printemps avec elle. Un mois d'avril ensolléillé et la maladie qui l'emportait.
J'ai déjà raconté cela l'an passé pour faire honte au soleil et au Bon Dieu de nous avoir fait tant de mal. Je ne vais pas recommencer mais la douleur est toujours aussi vive.
Deux ans et j'ai l'impression que c'était hier. Il est dix neuf heures.. L'heure à laquelle je montais voir mes parents, il manque aujourd'hui quelqu'un.
Je ne sais pas où elle est, mais je vois bien où elle n'est plus. Non je ne m'habitue pas...

19 septembre 2007

Quelques jours en septembre...

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Déjà septembre, il s'agite de nouveau dans un tourbillon de souvenirs...Le frisquet du matin, les après-midis plutôt chaleureux, si pressés de raccourcir...
Je me rappelle maman, son tablier blanc, de sa cuisine à saveur d'automne, le"bouilli" de légumes qui bouillonne, repas d'antan préparé amoureusement. Je me souviens de la rentrée des classes, de l'odeur du cuir, de la gomme, des crayons de bois et de tous les livres à recouvrir.
Je me rappelle ma façon de marcher, le lourd cartable sous le bras, m'empêchant de courir. Je me rappelle les soirées de septembre à étudier, à faire le plein de connaissances pour mieux grandir...
Je me rappelle mes amis au coeur léger, chantant à tue-tête, insouciants de l'avenir. Je me rappelle mon quartier de Grange-Canal, mais malgré le flou de mes pensées, mon coeur ne peut que l'embellir.
Je me rappelle car je veut bien me rappeler. Septembre, mois où je suis né, a ravivé les saveurs, les couleurs de mon "jeune temps". Je ne regrette pas mon passé. car sans lui, mon présent ne serait pas comblé par tous ces tendres souvenirs...

17 septembre 2007

L'autre jour, place de Jargonnant

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Je l'ai aperçu l'autre jour, debout, droit comme un "i"...J'ai eu peur un instant, il ne bougeait pas, il fixait vaguement la circulation de la place de Jargonnant. Intriguant personnage, la chevelure hirsute, les yeux du christ et la barbe aussi...Il serrait contre lui un vieux sac de montagne, il était prisonnier de son grand manteau brun, et à ses pieds une vieille sacoche usée achevait le tableau de cette apparition.
Je me suis mis à penser à cet homme que personne ne voit. Depuis combien de temps jouait-il cette scèene?, depuis combien de temps faisait-il le piquet place de jargonnant?. Quel est ce monde où je vis? où on peut laisser un homme dans l'attente de rien, si ce n'est du soir, moment de repos où il ira se coucher dans un abri de fortune.
je le vois souvent, et rien ne change, il fait le "i", s'allume une cigarette de temps à autre. Parfois quelqu'un s'arrête, lui glisse quelques pièces de monnaie et repart sans un mot pour l'homme.
A quoi rime tout ça?, pourquoi ce sentiment de malaise en moi quand je le regarde? Pourquoi aussi cette envie d'aller lui parler et pourquoi surtout ce frein qui m'en empêche? Il est seul, je le suis tout autant quand je passe devant lui.
Puis vient cette question: et lui? m'a-t-il vu? sait-il que je l'observe en passant, le regard baissé, l'oeil en coin et le coeur tordu?  Est-il tout simplement de ce monde, ou n'est ce qu'un piquet de bois?
J'ai peur, peur de ce jour où, place de jargonnant, il ne sera plus là, peur de ne pas savoir ce qu'il sera devenu et de me sentir comme responsable de mon indifférence feinte et de sa disparition.
Il faut se blinder n'a-t-on cessé de me répéter. je n'en ai pas envie moi, je veut vivre et sentir, je ne veut pas de carapace, je ne veut pas entrer dans ce jeu des faux semblants où tout se retient. Je ne veut pas lâcher cette phrase stupide, "c'est comme ça", et me résigner à cet état de fait. Pourtant c'est bel et bien "comme ça"...Est ce que je suis blindé moi? Je tappe sur ma poitrine....Bling, bling, bling, bruit métallique...Je suis un tank, il est un piquet de bois.
Je ne vois pas les choses comme ça moi...........Laissez moi rêver.

17 septembre 2007

Maman ne va pas bien...

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Les Eaux-Vives, le 1er janvier 2005

Jour de l'an, jour de lenteur. la guerre recommence demain, celle que les hommes mènent un peu partout les uns contre les autres. Les voeux que nous avons formés la nuit dernière resteront vains. Le malheur sera au rendez-vous, soyons en sûrs...
Nous allons chanter quand même, faire l'amour avec qui voudra de nous, nous allons dominer nos peurs et nos chagrins, nous allons vivre...
Réveillon hier au soir chez Carlo, nous avons refait le monde à notre façon, bu du champagne, j'ai mangé aussi malgré la peur qui me tenaille et me noue l'estomac..
Je vais aller travailler ce soir....

Le 4 janvier

"Maman ne va pas bien". Ma soeur Christine au téléphone ce matin, la voix tremblante, l'angoisse qui transparait dans ses mots. Maman est allée passer une gastroscopie, le docteur n'est pas satisfait..."il y a quelque chose"...Un scanner demain devrait confirmer la chose...
Je vais aller boire un café avec Christophe.

Le 5 janvier

La nouvelle que je redoutait tant. Le scanner, cette machine qui voit tout en nous, jusqu'à nos âmes peut être...Le scanner a confirmé! Maman a une tumeur à l'estomac. Il ne s'est pas embarrassé de préambules le scanner, n'a pas pris de gants pour nous annoncer la terrible nouvelle...
Maman ne va pas bien...

Le 7 janvier

Travail cette après-midi, intense, j'ai la tête aillleurs...Pas maman, pas elle..Tout ça n'est qu'un mauvais rêve, un de plus, je vais me reveiller c'est sûr..
Je vais aller diner avec Micheline...

Le 10 janvier

Demain matin retour d'Afrique de Cédric et de sa petite famille. Je suis heureux comme à chaque fois qu'ils reviennnent içi.
J'ai hâte de serrer dans mes bras la petite Lola. Quelle merveilleuse petite fille qu'ils nous ont fait là. Je vais retrouver mon sourire demain...
Il faut que je me souvienne, je ne ris plus...

Le 13 janvier

Je le redoutais...maman ne va pas bien, elle ne mange presque rien, ne garde rien, on l'hospitalise cette après-midi, elle sera bien soignée, les médecins se veulent rassurants...Je les connais trop moi..
Papa pleure doucement...

Le 15 janvier

"On va opérer maman tout bientôt". Ma soeur Christine chez moi, assise sur le grand canapé du salon, pâle, avec une intonnation de voix qui se veut rassurante pour moi...Elle me connait bien, " Ca va aller tu verras, maman est forte".
Maman est plus forte que moi...

Le 16 janvier

Maman est plus forte que moi. Il n'y a quelle pour me consoler de vieillir si vite, si mal. Mon visage chiffonné depuis quelques jours déjà par la peur, voilà maintenant qu'il se froisse irrémédiablement, qu'il se cabosse, des rizières creusent mon front.
Les miroirs se paient ma tête...

Le 20 janvier

L'opération est repoussée, maman ne va pas bien, elle est affaiblie, amaigrie aussi, elle n'est plus que l'ombre d'elle même. "On va la retapper, ça va bien se passer, vous verrez". Le médecin qui me dit ces mots ce matin est un jeune interne de chirurgie digestive à la chevelure hirsute. Retapper maman...Lui redonner son beau visage doux? sa force qui me manque tant? "Vous pouvez faire ça pour moi docteur?"
Je vous en prie.

Le 26 janvier

Maman a repris quelques forces, est ce pour moi?. Ella a toujours voulu me faire plaisir. "Je vais mieux mon grand, ne t'inquiète pas pour moi". Mon père à mes cotés, au chevet de maman, perdu, les yeux fixés sur ces perfusions et autres appareils de contrôles qui font des bruits étranges, des bip bip, comme pour nous prouver que maman est bien vivante.
Ne t'inquiète pas mon grand.

Le 29 janvier

Maman a été opérée ce matin à l'aube. "Avec succès" m'a assuré le patron du service de chirurgie digestive. Nous sommes assis, mon père ma soeur et moi,dans le bureau du professeur qui a effectué la délicate opération. Il a la tête de l'emploi, de l'allure, le verbe facile et choisi, un regard rassurant.
Le professeur a les cheveux blancs.

Le 7 février

Voilà maintenant huit jours que maman a passé sur le billard, mais pas question pour autant d'envisager un retour à la maison dans l'immédiat. Elle va aller dans une maison de convalescence quelques temps. Une belle maison avec un grand parc et des arbres, elle qui les aimes tant. Je vais un peu mieux moi, j'ai l'espoir accroché à mes basques.
Je vais inviter papa à diner dehors.

Le 13 février

Ce matin, téléphone de Manu. Voilà qu'il a des envies d'évasion, il veut aller au Vénézuela ce petit globe trotter, vois d'autres horizons, il a bien raison. Mon horizon à moi se limite au boulot, aux innombrables trajets entre mon domicile et la maison dans le parc...où il y a les arbres. Le choc cette après-midi. Maman ne va pas bien..."Elle a perdu connaissance ce midi à table". L'infirmière qui me ditces mots angoissants, est une jolie africaine qui s'est prise d'affection pour ma mère.
L'angoisse me serre la gorge.

Le 14 février

Saint Valentin aujourd'hui...Je suis seul, dans les vitrines que je parcours d'un oeil distrait, des coeurs, des coeurs en plastique, en fleurs, en chocolat même...Je suis seul.
Le coeur de ma maman tiendra-t'il?

Le 25 février

Cédric repart en Afrique pour une longue période...J'ai l'habitude maintenant...Lui et moi avons passé de super moments aux quatre coins du monde. Quel merveilleux ami, une amitié indéfectible. La petite Lola va grandir parmi les lions et les girafes qu'elle aimes tant.
Cédric part, il va me manquer.

Le 10 mars

Maman ne va pas bien...On l'a transférée d'urgence à l'hôpital pour une hernie inguinale...Il ne manquait plus que ça! Re-billard, angoisse pour nous qui espérons toujours. Succès une fois de plus...
Succès ou sursis?.

Le 23 mars

Maman est rentrée à la maison, je devrais sauter de joie moi non? Je fais comme si devant elle.. maman est rentrée à la maison pour y mourir! Le mal est revenu. Maman ne veut plus d'opérations ni d'hôpitaux. Elle désire partir içi à la maison, entourée des siens.
Ma maman s'en va.

Le 30 avril

Ma maman est partie cette nuit.

16 septembre 2007

Le français...Macho!

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La langue française est parfois bizzare. Pourquoi dit-on UN tabouret et pourquoi UNE chaise? LE tabouret aurait-il des petits attibuts que je n'aurais point vus?... Pourquoi dés que c'est UNE galère, c'est tout de suite au FEMININ ?
LA pluie, LA neige, LA grêle, LA tempête, tout ça c'est pour vous les filles...
A ben oui...<nous c'est LE soleil et LE beau temps. Mais vous n'avez pas de chance! LA cuisine, LA bouffe, LA poussière, LA pattemouille... tout ça c'est pour vous.
Nous c'est LE café dans LE fauteuil avec LE journal, et ça pourrait être le bonheur si vous ne veniez pas nous foutre LA merde...Ah j'ai rien inventé moi, la langue françaiseest ainsi faite. Mais ne voyez aucun sexisme là dedans, oh non...D'ailleurs, entre parenthèses, je vous signale que LE mot sexe n'a pas de féminin. On ne dit pas LA sexe, on dit LE sexe d'UNE femme, ça fait quand même plus sérieux...Eh oui. D'ailleurs dès que c'est sérieux, comme par hasard, c'est tout de suite au MASCULIN. On dit UNE rivière, mais UN fleuve, on dit UNE voiture, mais UN avion.
Et quand il y a UN problème dans UN avion, c'est tout de suite UNE catastrophe...héhéhé Alors c'est toujours à cause d'UNE erreur de pilotage, d'UNE mauvaise visibilité....Bref, à cause d'UNE connerie...Et alors, dès que LA connerie est faite par UN mec, alors la ça ne s'appelle plus UNE connerie, mais UN impondérable...
Enfin moi, si j'étais vous les filles, je ferais UNE pétition, et il faut faire très vite parce que la situation s'aggrave de jour en jour. Y'a pas si longtemps, vous aviez LA logique, la bonne vieille logique féminine.Ca aux mecs ça leur a pas plu, ils ont inventé LE logiciel. Mais vous avez quand même des petits avantages allez... On a LE mariage, LE divorce, vous avez LA pension. Vous avez LA carte de crédit, on a LE découvert.
Le type qui a inventé la langue française ne devait pas trop vous aimer, il n'a pas pu s'empêcher de mettre UN accouchement! ....Très masculin UN accouchement!!...Ah ça, des erreurs comme celle çi il en a fait plein. UN sacà main...Viril à mort ça...UN soutien-gorge...Un vrai truc de camionneur aussi...LE maquillage, LE rouge à lèvres.
Il s'est trompé dans l'autre sens aussi...UNE moustache...pas très féminin ça. Et le ponpon? UNE couille!...alors là, je ne sais pas comment il a fait pour se tromper parce que très tôt dans la vie on découvre qu'UNE couille c'est pas vraiment ce qu'il y a de plus féminin...
La langue française est tout de même un peu bizzare...

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